management par la bienveillance

Le récent procès des dirigeants de France Telecom nous l’a rappelé, la France bat un triste record, celui de la souffrance au travail : 54 % des salariés français se disent désengagés, soit le plus mauvais score de l’OCDE, loin des grandes principes prodigués par le management par la bienveillance.
Il faut dire que durant des années, les entrepreneurs ne voyaient pas forcément de différence entre un dirigeant et un manager : le dirigeant s’occupe de l’entreprise et le manager des équipes. 
Un patron de TPE a cette double casquette et il doit en être conscient, d’autant qu’il n’a pas les moyens de succomber à la nouvelle mode des grandes entreprises : embaucher un CHO, un chief happiness officer ! Un patron de TPE est tout à la fois dirigeant, manager et CHO ! 

En comprenant le rôle du management par la bienveillance, l’entrepreneur s’inscrit dans une demande qui infuse dans toute la société : replacer l’humain au cœur de chaque processus, alors que les craintes liées à la révolution numérique génèrent de l’angoisse chez de nombreux travailleurs pour leur emploi.

Concept du management par la bienveillance

S’il n’y avait qu’une seule définition à retenir, c’est celle d’un management qui n’oublie jamais l’individu caché derrière tout salarié. La relation de hiérarchie ne doit jamais effacer le respect de l’autre. 
Ce management par la bienveillance s’appuie notamment sur la Méthode SLAC : sens, lien, activité et confort. Les formations spécialisées en management expliquent parfaitement cette nouvelle approche.

L’élément le plus important est aujourd’hui de donner du sens au travail réalisé. 
Tous les psychologues ou les psychanalystes vous le diront, l’homme arrive sur terre avec une quête de sens : il souhaite des réponses à toutes les questions qu’il se pose. 
Le travailleur est dans cette même quête : ses supérieurs ont pour mission de répondre à cette demande. 

En parallèle, un bon management doit assurer du sens, du lien (cohésion et dialogue), de l’activité (une organisation efficace pour avancer) et du confort. 
Maitriser alors les 5 étapes de la communication non violente, telles qu’on les apprend en formation, devient alors essentiel. 

Comme dit précédemment, le management par la bienveillance replace l’individu au centre, ce qui implique qu’il respecte sa vie privée : le droit à la déconnexion inscrit dans la loi doit être réel, les horaires (notamment le mercredi ou en vacances) doivent être pris en compte, le télétravail permis par la loi doit être facilité, le contrôle du travail effectué doit être plus qualitatif que quantitatif, les erreurs doivent être acceptées… 
Chacun de ces éléments est important, tant un management par la bienveillance prouve son efficacité.

Les effets bénéfiques du management bienveillant

  • Un management bienveillant baisse l’absentéisme. Le coût de l’absentéisme en France est de près de 110 milliards et l’on estime que 2/3 de cet absentéisme est lié aux conditions de travail et de stress. Une étude britannique a prouvé que les salariés démotivés subissaient 49 % d’accidents du travail en plus que les autres et réalisaient 60 % de plus d’erreurs.  Quand on sait que 54% des salariés français se disent démotivés, le calcul est vite fait !
  • Un management de la bienveillance accroit la productivité. Ce sont en effet les résultats d’une étude britannique sans appel : être heureux au travail augmente 12 % la productivité moyenne. Et on ne rend pas les gens heureux en installant un baby-foot ou une machine à café gratuite. On les rend heureux en s’intéressant à eux, en les considérant, en les félicitant quand il le faut et en les encourageant : en deux mots, bienveillance et respect.
  • Un management bienveillant diminue le turn-over.  Un travailleur désengagé n’a aucune raison de s’attacher à l’entreprise, alors qu’un travailleur engagé va créer un lien à la fois professionnel et émotionnel fort. Former un collaborateur est un investissement et tout turn-over a donc des conséquences financières néfastes pour la société.  Mais pire, il y a un cercle vicieux : si une entreprise ne sait pas retenir ses meilleurs éléments, ceux-ci n’ont aucune envie de vouloir la rejoindre.  Un mauvais management se prive ainsi de talents et de compétences. C’est tout particulièrement vrai à l’époque des réseaux sociaux où chaque employé peut faire la publicité de son entreprise… ou pas. 
  • Un management de la bienveillance accroit la créativité. Libéré du stress du travail, un salarié s’avère bien plus créatif. Il parle à ses collègues, le brainstorming se fait, une émulation se crée en termes d’idées. N’oubliez pas que toute entreprise avance en innovant : la créativité est essentielle et chacun de vos collaborateurs peut y contribuer.  Cela constitue en plus un cercle vertueux, le travail de chacun étant valorisé.

Toutes ces raisons font que demain, une entreprise qui ne pratiquera pas le management par la bienveillance sera amenée à stagner voire à disparaître : c’est particulièrement vrai dans les secteurs sous tension, où les talents iront plus facilement à la concurrence. 

Il est impossible aujourd’hui de ne pas offrir du sens à ses salariés. 
C’est pourquoi une formation en management est utile, pour offrir le meilleur à vos salariés, à votre entreprise… et à vous-même !