Comment décarboner ? Que faire suite à un bilan carbone ?
Les enjeux climatiques sont omniprésents actuellement en Europe et de nombreuses entreprises souhaitent diminuer leur empreinte carbone. Pour certaines, cela fait partie de leur engagement d’entreprise responsable, pour d’autres c’est un avantage compétitif (vis-à-vis de clients mais aussi de talents toujours plus rares à être attirés par des entreprises fortement polluantes), d’aucunes aussi y voient la possibilité de limiter leurs coûts ou d’améliorer leur position face aux enjeux de leurs investisseurs en lien avec la taxonomie ; voire d’anticiper des obligations réglementaires en lien avec le New Green Deal européen. Si la décarbonation débute souvent par un bilan carbone, cette action seule n’est pas suffisante.
Faisons le point sur les différentes étapes pour décarboner son entreprise.
Ce qui ne se mesure pas n’existe pas : la nécessaire première action consiste à faire son bilan carbone
Pour pouvoir décarboner son entité, encore faut-il savoir sur quoi on doit travailler. Il est donc essentiel de mesurer son bilan carbone.
3 grandes possibilités s’offres aux entreprises :
- s’appuyer sur des ressources internes formées à la méthode Bilan Carbone® ou à la méthode ACT (Assessing low-Carbon Transition®) : si la ressource est disponible en interne, cette action est tout à fait pertinente et sera rentable financièrement. Seul bémol : s’assurer que la personne formée ait la capacité de challenger les données collectées et la légitimité pour relancer les personnes qui doivent transmettre des informations. Ce n’est donc pas forcément pertinent de recruter un profil trop junior qui n’aura peut-être pas ces deux indispensables soft skills.
- utiliser des outils qui calculent directement à partir des données financières (Greenly, , Hellocarbo, Toovalu, Trace, etc.) : ce procédé est économique et intéressant pour des premiers exercices ou pour des activités de service peu techniques – tandis que le « coaching » de plans d’actions est souvent décevant car trop généraliste ou peu challengeant si vous avez déjà mis en place de la sensibilisation ou de grandes actions écologiques en interne.
- s’adjoindre les conseils d’un expert Bilan Carbone® ou ACT® : le coût sera tout de suite beaucoup plus fort (on est sur un facteur x5 à x20) , l’investissement n’a donc de sens que pour rechercher de l’expertise dans les facteurs d’émission ou pour gagner du temps dans le conseil qui en suit, notamment sur des missions dans le domaine industriel.
Une Mesure Carbone a besoin d’un collectif capable et motivé
Quelque soit la façon de procéder, la mesure carbone a besoin que des experts transmettent l’information. Voici quelques exemples non exhaustifs :
- les RH sur les déplacements professionnels et les déplacement domicile-travail, voire sur les véhicules de fonction ;
- les achats sur les types de matériels et les conditions d’acheminement de ceux-ci;
- la production sur les procédés industriels, les consommations de fluide ;
- les facilities sur les conditions et consommations de chauffage et d’électricité ;
- les responsables de flotte sur les consommations carburant et les véhicules de service ;
- la supply chain sur les conditions d’expédition ;
- le département IT sur les contrats de leasing, les achats de matériel, la fin de vie des ordinateurs, téléphones et serveurs ;
- le marketing sur la fin de vie des produits, etc.
Plus on a fait d’exercices de Bilan Carbone®, plus la précision est indispensable pour pouvoir agir de manière intéressante. Il faut donc avoir un collectif :
- motivé par la mission, et qui voit ce temps investi comme une opportunité de challenger ses pratiques et d’avoir l’opportunité de mieux faire ;
- compétent pour bien comprendre si on leur a bien demandé tout ce qui était pertinent – ou s’il y a des points oubliés (par manque d’expertise de l’entreprise par exemple) qu’il est important de faire savoir
Pour parvenir à avoir ce collectif capable et motivé, de la sensibilisation et de la formation sont indispensables. Nicomak propose d’ailleurs spécifiquement une formation pour les contributeurs à un bilan carbone.
L’action est motivée par la motivation, pas la culpabilisation
A Nicomak, nous sommes intimement convaincus que l’expertise ne réside pas tant dans la mesure de l’empreinte carbone, que dans l’accompagnement du changement qui suit la mesure. Or, suite aux résultats, il faut se mettre en action. Si on vous présente les résultats de manière culpabilisante ou en vous expliquant que vraiment c’est tard pour agir, cela ne va pas aider l’organisation à prendre les bonnes décisions.
Pour ce faire, nous allions des méthodologies qui mêlent formations et conseil pour :
- rendre simple ce qui paraît compliqué : certains discours d’experts peuvent vous perdre vos équipes dans les détails. Nous nous concentrons sur ce qui a de l’impact et ce qui est utile au collectif ;
- rendre stimulant ce qui paraît pesant : nous pouvons vous aider sur des aspects chronophages ou qui plaisent moins à vos responsables. Par exemple, nous pouvons vous soutenir dans la recherche d’aides publiques pour financer certains de vos investissements ou pour monter un projet européen avec d’autres acteurs ;
- rendre possible ce qui paraît impossible : nous vous montrons des exemples d’entités qui vous ressemblent qui ont réussi à agir – mais aussi d’organisations avec moins de moyens et de ressources que vous qui ont trouvé les bons leviers.
Pour agir, il est important de voir que c’est possible et que d’autres l’ont fait
L’une des actions toujours très forte dans nos accompagnements est la comparaison. Nous le faisons de deux manières possibles :
- en proposant un benchmark : nous analysons et présentons ce que d’autres organisations proches (par le secteur, la taille, la géographie, le type d’employés ou de processus) ont fait, et nous en ressortons les actions inspirantes et/ou les « quick wins » ;
- en organisant des « learning expeditions » : ces visites apprenantes permettent d’aller se rendre compte sur place de ce que d’autres ont réussi à faire. Là encore, nous travaillons avec vous sur des entreprises inspirantes dans la comparaison. Nous allions visites, témoignages, apports et communication engageante pour que l’expédition ne soit pas qu’une bouffée d’espoir, mais permettent la prise de décision engageante pour aller plus loin.
Décarboner, c’est d’abord agir, donc prioriser
Nous utilisons alors les outils que nous utilisons pour nos accompagnements en développement durable :
- une matrice de matérialité pour définir les priorités pour éviter et réduire les émissions
- voire une matrice de double matérialité si vous êtes dans une organisation qui a les moyens techniques et financiers d’apporter des réponses à la transformation du CO2
- des outils de gestion de projets durables et agiles pour mener le changement, suivre les jalons, mesurer les progrès, etc.