Journée internationale des droits de la femme : un enjeu de mixité au bénéfice de tous
Le 8 mars a lieu en France la « Journée internationale des droits la femme ». N’a-t-on pas, avec cet intitulé, tout dit du problème qui se pose ? Reconnue par les Nations Unies en 1977, cette journée de lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes n’est adoptée en France qu’en 1982.
Pour les organisations, c’est le moment de revenir sur les questions de parité, d’(in)égalité dans les salaires, ou encore de mixité dans des secteurs encore très « genrés ». Evidemment, ces réflexions sont valables toutes l’année, mais le 8 mars donne un bon prétexte pour ouvrir le débat sur ces questions parfois encore taboues et les remettre dans le contexte de l’entreprise.
Comment faire avancer les questions de mixité de genre en entreprise ?
Que l’on soit pour ou contre le fait de dédier une journée dans l’année en faveur des droits des femmes (oui, oui, on peut être contre !), la dimension internationale permet de donner de l’écho à des questions de société. N’est-ce pas à chacun d’entre nous, salarié, dirigeant, citoyen d’en faire une journée à la hauteur des enjeux qu’elle met en avant ?
Voici nos quelques réflexions pour réviser les pratiques dans le cadre professionnel :
La « journée d’égalité femme – homme »
Dans le monde du travail, les questions d’égalité sont connues. Les mesures gouvernementales sanctionnent les entreprises qui ne respectent pas la parité, par exemple. Mais la persistance d’inégalités de salaires parfois très importantes rend le dialogue difficile entre les hommes et les femmes d’une même entreprise. Les relations hiérarchiques viennent aussi bloquer le débat ou tout simplement la discussion autour de ces inégalités pourtant bien visibles.
Viser la mixité de genre et plus si affinité
Le mot « mixité » a dépassé ceux de « parité », « équité » et même d’ « égalité » dans le monde de l’entreprise. La parité, c’est parfois avoir la tête dans les chiffres parce qu’on vise un quota de 50%. La mixité elle, encourage la valorisation des différences et pas uniquement celles liées au genre. La mixité est sociale. On rapproche le concept de mixité de celui de diversité. Dans les années 90, les entreprises commencent à se rendre compte que se priver de ces profils différents peut représenter une perte de performance.
Dans le cas des femmes, on prend conscience de l’impact de l’emploi féminin sur la performance individuelle d’une entreprise mais plus encore, sur la croissance économique nationale. En parallèle, les lieux dans lesquels les femmes ne sont pas du tout représentées deviennent de plus en plus rares.
Se rappeler que le travail est le premier garant de l’émancipation des femmes
Aux prémices du féminisme, le travail a été ce qui a permis aux femmes d’acquérir une liberté aussi bien financière que morale. Des courants antiféministes remettent aujourd’hui en avant l’idée selon laquelle les femmes accèdent au monde du travail avec les mêmes facilités que les hommes. Si l’on prend en compte ne serait-ce que les données sur le retour au travail des mères après une naissance, on se rend bien compte que la route pour l’égalité professionnelle entre les genres est encore longue.
Replacer les organisations au cœur de la société
L’entreprise a une grande résonance dans les évolutions de la société. Elle fait partie d’un écosystème en continuelle évolution qui impacte forcement sa stratégie RH. La dimension sociale refait régulièrement surface dans le discours des entreprises au fur et à mesure de l’actualité. Le mouvement « Me too » a fait largement émergé la question du sexisme. Il existe depuis 2018, une définition précise et une loi contre les violences sexistes et sexuelles.
Les entreprises, quelles que soient leur taille et leur rayonnement, portent une responsabilité à la fois sociale et sociétale qui peut s’inscrire dans la stratégie globale de la performance d’une entreprise.
Comment parler d’égalité de genre ?
L’objectif est de ne pas entretenir les clichés. Malheureusement, beaucoup ont la dent dure. La puissance de nos biais et des stéréotypes ne simplifie pas la tâche. La question du télétravail, des horaires aménagés et des temps partiels est souvent abordés aux bénéficies des femmes. Mais cette manière de communiquer ne renforce t’elle pas les attitudes de genre ? Les hommes ne sentent-ils pas discriminés par cette approche ? Pourquoi ne pas parler de flexibilité au travail pour tous et encourager les hommes aussi à travailler à 80%?
L’objectif principal de cette journée étant de promouvoir le respect d’un genre en particulier, pourquoi ne pas choisir de promouvoir surtout le dialogue entre genre ?
Par exemple, vous pourriez organiser des temps d’échanges mixte où chacun (femmes et hommes !) fait part (de façon anonyme, si besoin) de sa vision de l’égalité homme – femme ? De ses difficultés vis-à-vis du sexisme ? De ses envies pour faire évoluer les politiques RH ?
Et vous, que vous inspire cette journée internationale des droits de la femme ?
Le 8 mars approche, votre organisation a-t-elle prévu quelque chose pour encourager la mixité ? Si ça n’est pas le cas, il est encore temps ! Nicomak accompagne les organisation sur les thématiques de diversité et de non-discrimination. Faites appel à nous pour vous aider à organiser une action impactante et innovante !