Crédit image : Photo de Alexander Suhorucov sur Pexels, coupée par Nicomak

Si un manager doit assumer les responsabilités de son poste, tout faire tout.e seul.e reste toutefois impossible. On ne le répétera jamais assez : un.e bon.ne manager doit savoir déléguer certaines tâches, tant pour son bien que celui de l’entreprise et de ses collaborateur.ice.s. Il doit aussi s’assurer de la bonne avancée du travail. Mais entre déléguer et contrôler, il y a un juste équilibre à trouver.

Déléguer n’est pas synonyme d’abandonner la charge d’une responsabilité sur un.e collègue. Il ne s’agit pas non plus de donner une mission à quelqu’un.e tout en contrôlant son avancée dans les moindres détails. Alors, déléguer et contrôler : comment procéder ?

Pourquoi déléguer ? 

La délégation est indispensable pour assurer le bon développement de l’organisation. Elle représente un acte de management en elle-même et permet à tous les acteurs de l’entreprise de révéler leurs talents. 

En effet, la délégation n’est pas un acte désespéré vers lequel se tourner en cas d’urgence, d’une charge de travail trop importante ou lorsqu’une tâche nous déplait. Il s’agit plutôt d’une technique de management à mettre en place de manière continue afin de garantir agilité de l’entreprise et collaboration au sein des équipes. 

La délégation permet notamment de : 

  • Mieux maîtriser son temps. Lorsque le/la manager se libère de certaines obligations, il/elle peut se consacrer à d’autres missions à forte valeur ajoutée. Cette personne gagne ainsi en productivité et peut mettre ses talents au service de l’entreprise. 
  • Faire évoluer ses équipes. En délégant une mission à un.e collaborateur.ice, on lui permet de gagner en compétences. Cette personne peut apprendre à se servir de nouveaux outils, élargir son réseau, prendre des initiatives… Autant de compétences qui pourront lui servir pour gérer de futurs projets et/ou faire évoluer sa carrière. 
  • Motiver et responsabiliser ses collaborateurs et collaboratrices. En délégant une mission, vous exprimez à votre collaborateur.ice que vous lui faites confiance. Vous lui permettez ainsi de s’investir davantage et de se sentir à sa place. 

Et c’est sur ce dernier point que nous souhaitons insister aujourd’hui. Déléguer ne permet de motiver et responsabiliser les collaborateur.ice.s seulement si on leur accorde assez d’autonomie. Bien déléguer suppose bien sûr de monitorer et guider l’avancée du travail sans étouffer notre collègue

Déléguer : contrôler sans étouffer

Il est d’abord important de garder à l’esprit que contrôler l’avancement du travail en permanence est contre-productif et inefficace. De plus, cela empêche la personne qui travaille sur le projet de prendre des initiatives et/ou d’innover

Il reste toutefois utile et recommandé de faire des points réguliers pour suivre le travail. Cela est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit d’une tâche complexe ou longue. Mais ces points ne doivent pas être trop rapprochés. Les dates peuvent même avoir été choisies ensemble au préalable et inscrites dans un contrat de délégation. Ces réunions sont l’occasion de s’assurer que tout avance comme prévu et que les délais sont respectés. Il s’agit également du moment idéal pour répondre à toute question potentielle. 

Afin de garder le contrôle sur le projet sans étouffer votre collaborateur ou collaboratrice, il est aussi important de donner un maximum d’informations au préalable. Avant la mise en œuvre de la délégation, assurez-vous de bien décrire le contexte du projet et d’être précis.e quant aux résultats attendus. Restez aussi ouvert.e et disponible tout au long de l’exécution de la tâche.