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Les Pays-Bas l’ont fait l’année dernière, l’Angleterre a prévu de le faire l’année prochaine et la France est en train de le faire : de quoi s’agit-il ? Si vous avez répondu : un stress-test des banques pour mieux visualiser et prévoir les conséquences du changement climatique sur le monde de la finance, vous avez gagné ! En Novembre 2019, Bruno Le Maire, le ministre français de l’Economie et des finances, a annoncé lors du Climate Finance Day que la France allait faire passer aux banques un stress test climatique aussi bien aux principales banques qu’aux principales assurances françaises. Ceci dans le but de vérifier leur résilience face aux enjeux économiques que représente le changement climatique. Quelques semaines plus tard, l’Autorité Bancaire Européenne (ABE) a annoncé en Décembre 2019 des mesures pour encourager les banques à appliquer une stratégie plus soucieuse du climat et du développement durable en général. Une de ces mesures est notamment la mise en place de ces stress-test (ou test de résistance) pour aider les banques, selon les mots de l’ABE, à mieux identifier et prévenir « les vulnérabilités des banques aux risques liés au climat ».

Pour mieux comprendre les enjeux de ces stress-tests, continuez la lecture de notre article qui répondra à toutes vos questions.

Qu’est-ce qu’un stress-test climatique ?

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Le monde de la finance fait régulièrement des stress test, aussi appelés test de résistance. Lors d’un stress test, un scenario fictif (mais plausible, car sinon, quel est l’intérêt de faire ce test ?) est appliqué au portefeuille que la banque possède. Pendant le stress test, les analystes et experts mesurent l’évolution du portefeuille dans le cadre de ce scenario fictif pour voir les conséquences à court, moyen et long terme de ce portefeuille. Ces stress test permettent aux banques d’identifier certains points vulnérables et d’ajuster leurs portefeuilles en conséquence.

Dans le cas du stress test climatique en France, la Banque de France va évaluer la capacite des banques et assureurs français à résister aux risques climatiques. Trois scénarios différents seront publiés au premier trimestre 2020, donnant ainsi aux banques l’opportunité de se préparer au test. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a déclaré que « Ce sera une étape très importante pour mieux évaluer le type de risques climatiques qui commencent déjà apparaître dans les bilans des banques et des assureurs. ». Les résultats de ce stress test seront annoncés fin 2020.

Quels sont les principaux enjeux climatiques auxquelles les banques sont exposées ?

Le lien entre économie, finance et changement climatique est plus étroit qu’il n’y parait : un degré Celsius de réchauffement global en plus revient à une perte de croissance d’environ 8,5% au niveau mondial. Vu comme ça, la finance a tout intérêt à s’engager pour sauver le climat !

L’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, l’organe de supervision français des banques et assurances) a ainsi identifié deux catégories de risques climatiques (qui seront pris en compte dans le stress test prévu cette année) :

  • Les risques physiques qui affectent directement les personnes et/ou les biens. Plus concrètement, cela inclut les phénomènes climatiques (ouragans, sècheresse, …) qui menacent physiquement certains sites bancaires mais aussi les acteurs de l’économie. Ces acteurs (entreprises, ménages, …) ne seront ainsi plus en mesure de rembourses leur prêt ou se feront rembourses des sommes importantes au travers de leurs assurances, par exemple.
  • Les risques de transition : ce terme regroupe tous les risques liés aux changements qui sont nécessaires pour que le réchauffement global ne dépasse pas 2°C. On pense ici aux politiques en matière de lutte contre le réchauffement climatique (qui peuvent potentiellement impacter le monde financier) ou encore au comportement des consommateurs.
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Quelles sont les implications de ces stress test pour les entreprises ?

 Le monde des entreprises a toujours été intiment lié aux banques, peu importe si le cœur de métier de l’entreprise fait partie du monde de la finance ou non : au travers de prêts ou tout simplement de l’économie de la société où évolue l’entreprise. Les banques ont d’ores et déjà annoncées qu’elles vont de plus en plus privilégier les entreprises responsables et retirer leurs investissements de secteurs considérés polluants. Si les banques décident de privilégier les entreprises plus responsables, une entreprise qui est déjà préparée aura un avantage considérable sur ses concurrents. Dans tous les cas, une stratégie RSE en lien avec les problématiques et les valeurs d’une entreprise est une valeur ajoutée certaine pour les entreprises de toutes tailles. Nicomak peut vous aider à définir cette stratégie.

En Conclusion

Les banques et les assurances sont conscientes des risques qu’elles encourent dans le cadre du changement climatique. Dans une déclaration d’Avril 2019 du Réseau des banques centrales et superviseurs pour le verdissement du système financier (Network for Greening the Financial System, NGFS), il est noté que « très clairement, les risques climatiques font partie des risques financiers ». Il est donc dans l’intérêt même du monde financier de passer ce stress test et d’en tirer les conclusions qui s’imposeront.

Si vous aussi vous désirez préparer votre entreprise ou votre organisation aux changements économiques et financiers qu’entraine le réchauffement climatique, nous vous invitons à contacter Nicomak dès aujourd’hui pour établir une stratégie RSE qui a du sens.