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La démarche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) permet à l’entreprise de mieux réagir aux enjeux de performance auxquels elle est confrontée, par la gestion des risques et la saisie des opportunités, et de répondre aux demandes réglementaires de transparence. Elle permet une meilleure adaptation aux attentes nombreuses des parties prenantes (clients, fournisseurs, salariés, partenaires sociaux…) sur les sujets d’éthique et de développement durable.

Le concept de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), de quoi s’agit-il ?

Par l’intégration d’une démarche volontaire de RSE, l’entreprise adopte des pratiques plus éthiques et plus durables dans son mode de fonctionnement, afin de contribuer à l’amélioration de la société et à la protection de l’environnement.
La démarche RSE recouvre des préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans ses activités et dans ses interactions avec les parties prenantes.
Selon la commission européenne la responsabilité sociale des entreprises est directement liée aux effets produits par son activité sur la société.

Le cadre normatif et réglementaire de la RSE

La norme ISO 26000 précise que la mise en œuvre d’un comportement transparent et éthique se traduit par :

  • Une contribution au développement durable, y compris à la santé et au bien-être de la société ;
  • La prise en compte des attentes des parties prenantes ;
  • Le respect des lois en vigueur et la compatibilité avec les normes internationales ;
  • L’intégration de la démarche dans l’ensemble de l’organisation et dans ses relations ;

La France s’est dotée d’un cadre réglementaire construit progressivement avec l’évolution du dispositif. L’ordonnance du 19 juillet 2017 et son décret d’application du 9 août 2017 constituent le nouveau cadre de publication d’informations non financières et remplacent le rapport RSE. Il s’agit d’un outil de pilotage de la stratégie de l’entreprise.

La RSE facteur de contribution aux objectifs sociétaux de développement durable et à la performance de l’entreprise

La mise en œuvre de la responsabilité sociétale conduit l’entreprise à définir une stratégie fondée sur une analyse des opportunités et des menaces liées à l’évolution des marchés et qui prend en compte ses forces et ses faiblesses.
Elle induit une première étape de priorisation et de hiérarchisation des actions à mettre en œuvre, après analyse des enjeux spécifiques du secteur d’activité ou de l’entreprise. Cette priorisation s’appuie sur une cartographie des enjeux économiques, environnementaux et sociaux susceptibles d’impacter la performance de l’entreprise, ou d’influer fortement sur son image ou sa réputation.

Il est souhaitable que ce travail soit réalisé dans le cadre d’un dialogue formalisé avec les parties prenantes de l’entreprise. L’objectif recherché porte sur l’analyse de la corrélation entre l’évaluation de l’importance des enjeux par les parties prenantes, et l’appréciation de leur impact sur la performance globale par l’organe stratégique de l’entreprise. La mise en œuvre de cette première étape, suivie de la définition et du déploiement de stratégies pertinentes, nécessitent une maîtrise méthodologique des fondamentaux de la RSE. Nos formations abordent les différentes problématiques de la démarche RSE.
L’intervention d’un organisme externe est souvent facilitateur, aussi nous proposons des missions de conseil et accompagnement RSE aux différentes étapes de la démarche.

Les bénéfices retirés du déploiement d’une démarche de RSE interviennent à différents niveaux.

La réduction de l’impact environnemental et social est conjointement favorable au développement durable, à la performance globale en préservant les intérêts des parties prenantes (clients, salariés fournisseurs, financeurs…) :

  • Augmenter la performance globale. Les études démontrent que la prise en compte des intérêts des parties prenantes influence positivement la performance sociale et financière de l’entreprise. Le renforcement de la coopération avec les parties prenantes octroie un avantage concurrentiel à l’entreprise (rapport de France stratégie) ;
  • Garantir l’acceptabilité sociale de son activité par la prise en compte du tissu social local et des actions pour la préservation de l’environnement ;
  • Prévenir et maîtriser les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance ;
  • Assurer l’approvisionnement en matières premières par une vigilance sur la qualité des filières ;
  • Recruter des talents, motiver et fidéliser les salariés, du fait de la bonne image véhiculée par les pratiques de RSE ;
  • Réduire les coûts de fonctionnement (eau, énergie) ;
  • Innover : la révision des processus liée à la démarche conduit souvent à des innovations produits ou à des innovations organisationnelles et managériales ;
  • S’adapter et conquérir des marchés, en valorisant la démarche sociétale comme avantage concurrentiel.

La mise en place d’un dispositif de mesure et de suivi des actions engagées est essentielle pour garantir la transparence et l’évaluation de l’évolution des résultats de la démarche RSE. Des tableaux de bord comportant jusqu’à une centaine d’indicateurs environnementaux, sociaux, économiques et de gouvernance sont à mettre en place dans le cadre du reporting RSE. Le Global Reporting Initiative (GRI) propose un référentiel d’indicateurs permettant de mesurer le niveau d’avancement des programmes des entreprises en matière de développement durable.

Responsabilité sociétale et gouvernance de l’entreprise

La norme ISO SD 26000 définit 7 piliers de la RSE, traduits par l’application de 10 principes dans le cadre du GLOBAL COMPACT (cadre d’engagement volontaire universel) :

  • La gouvernance de l’organisation c’est à dire la lutte contre la corruption et une plus grande transparence dans les décisions. ;
  • Les droits de l’homme, notamment par le développement de la diversité au sein de l’entreprise ;
  • Les relations et conditions de travail, par des pratiques managériales et une politique RH favorisant le bien-être au travail (norme SA 8000) ;
  • L’environnement (empreinte écologique de l’entreprise) ;
  • Les bonnes pratiques des affaires (respect des lois, vigilance sociétale et environnementale) ;
  • Les questions relatives au consommateur (qualité des produits) ;
  • L’engagement social par le financement d’activités sportives locales ou des dons à des œuvres culturelles ou environnementales.

Il apparaît essentiel que le positionnement stratégique de la responsabilité sociétale de l’entreprise soit défini dès l’engagement de la démarche, afin que l’ensemble de ces questions soient examinées. Il s’agit d’une condition préalable à l’identification de domaines d’intervention pertinents. La mise en place d’un réseau de référents dédié à la mise en œuvre constitue un autre incontournable.

La traduction de la responsabilité sociétale au sein de l’entreprise peut prendre différentes formes :

  • Un renforcement de l’association des parties prenantes à la politique de l’entreprise (tous acteurs ayant des intérêts dans la gestion de l’entreprise) ;
  • Une formalisation des processus de gestion des risques ;
  • Un renforcement des objectifs liés à la sécurité interne ;
  • Une veille relative aux évolutions du domaine environnemental, social, sociétal, et juridique ;
  • Des projets de coopération pour l’innovation, qui impliquent différents acteurs comme des représentants territoriaux de l’enseignement ou de la recherche (dans le cadre de pôles de compétence par exemple) ;
  • Une organisation de la communication interne et externe visant la transparence et la promotion de l’image de l’entreprise.