La résilience écologique : on s’inspire de la nature Crédit image : Photo de David Clode sur Unsplash, coupée par Nicomak

De prime abord, vous pouvez vous demander quels liens nous faisons entre la résilience écologique et le monde de l’entreprise. Et pourtant, ils sont nombreux. En effet, la nature a beaucoup à nous apprendre dans la façon qu’elle a de surmonter les obstacles, les accidents et les désastres. Et si on s’inspirait de la nature et de la résilience écologique ?

Résilience écologique : de quoi parle-t-on ? 

D’abord, expliquons ce que nous entendons par résilience écologique. Ce terme désigne la capacité d’un élément naturel à reprendre sa forme initiale après avoir connu de grosses perturbations. Ainsi, un habitat naturel, une population, une société ou tout un écosystème peuvent faire preuve de résilience écologique. 

En fait, il ne s’agit pas tout à fait de restaurer complètement les éléments endommagés. Mais en rebondissant et en s’adaptant, l’environnement arrive à se reconstruire pour atteindre un nouvel équilibre. Dans certains cas, il le fait d’ailleurs en intégrant dans son fonctionnement la perturbation en question.

Très belle illustration de la résilience écologique, les zones déforestées conservent leur « forêt souterraine », à savoir un vaste réseau de souches d’arbres vivants ayant la capacité de se régénérer.

Et maintenant, voyez-vous le lien avec l’entreprise

Qu’est-ce que la résilience pour l’entreprise ? 

Tout au long de ses activités, l’entreprise est soumise à toutes sortes de risques. Plus ou moins graves, ceux-ci peuvent aller jusqu’à mettre en péril le fonctionnement voire l’existence de l’écosystème qu’est l’organisation. Il est donc crucial d’élaborer un plan pour affronter et surmonter les risques et imprévus.

En effet, l’entreprise doit être prête à gérer tous types d’interruption de service inopinée. Qui pouvait par exemple prévoir une crise sanitaire mondiale ? Il en va de même pour les catastrophes naturelles, les pannes informatiques, les coupures de courant, les problèmes de transport, les pénuries de matériaux ou de main d’œuvre… 

Se préparer à ce genre d’éventualité est non-seulement un moyen pour l’entreprise de survivre ou renaître face aux situations d’urgence, mais aussi de sauver les éléments qui la composent. Infrastructures, équipes, base de clients, réputation… autant d’éléments qu’un plan de résilience complet peut permettre de conserver contre vents et marrées pour atteindre les résultats souhaités face à l’adversité.

Degrés de maturité de la résilience 

Suivant l’environnement et le type de perturbation, un écosystème peut réagir de différentes façons. On ne peut s’empêcher de voir le parallèle entre ces réponses observables dans la nature et ce qu’ont vécu les entreprises françaises pendant la crise du Covid et face à d’autres perturbations plus ou moins graves. 

Voici 5 formes de résilience observables selon leur degré de maturité

  • La fragilité. Le système subit le choc de plein fouet, s’en trouve endommagé. 
  • La robustesse. Le système absorbe les perturbations et réussit à faire face pour trouver un équilibre.  
  • L’adaptation. Après le choc, le système se reconstruit pour retrouver son état initial. Il s’est préparé en amont et libère les énergies nécessaires pour faire face au changement. Dans la nature, on pense par exemple aux pins, qui sont les premiers à recoloniser un territoire après des incendies. Pour être prêts, ces arbres constituent des banques de graines dans leurs cônes maintenus fermés par la résine. Le feu, faisant fondre cette résine, entraîne alors l’ouverture des écailles du cône et la chute des graines sur un sol chaud ; ce qui va accélérer leur levée. 
  • L’anti-fragilité. Le système bénéficie des chocs dont il a fait l’objet. La perturbation agit comme une rupture et permet au système de s’améliorer et se renforcer. 
  • La transilience. Système qui se transforme dans sa globalité par la résilience. Il s’agit donc de déplacer les lignes vers une autre normalité grâce à l’innovation.