Le tout premier recruteur à avoir demandé une lettre de motivation ou un entretien d’embauche avait compris sans le savoir l’importance des « soft skills ». Selon une étude du site d’emploi monster.fr datant de fin 2018, 97 % des recruteurs tiennent compte aujourd’hui de ces softs skills, et 52% en font même leur critère déterminant : mais c’est quoi les soft skills ? 
Et quelles sont les principales soft skills demandées en entreprise ? 

Soft-skills : définition

Littéralement, les soft skills sont les compétences douces, par opposition aux hard skills les compétences dures. Voyons exactement ce qu’il en est. 

Soft skills, hard skills : différence

Le plus simple comme définition des soft skills est de les opposer aux hard skills : les hard-skills regroupent toutes les compétences et les aptitudes que vous avec acquises dans votre métier. Cela comprend essentiellement vos connaissances et leur mise en application pratique. 
Inversement, les soft skills sont toutes vos compétences humaines et relationnelles, transversales à votre profession, et que vous utilisez dans toutes vos activités, professionnelles ou non : elles sont transposables à tous les métiers, car elles reflètent ce que vous êtes et votre personnalité.

Les hard skills regroupent donc votre savoir et votre savoir-faire, tandis que les soft-skills correspondent à votre savoir-être
Les hard-skills, indiquées sur votre CV, vous permettent de décrocher un entretien ; les soft-skills, souvent dévoilées lors de l’entretien, vous permettent quant à elles de décrocher l’embauche.

Voilà d’où vient toute l’importance des soft skills : si un CV permet de faire un premier tri chez les candidats, ce sont belles et bien les soft-skills qui sont le facteur essentiel d’emploi

Différents types de soft-skills : exemples

Les soft-skills sont le reflet de votre personnalité et de votre rapport aux autres, ce qui permet de les classer en deux grandes catégories : internes ou externes.

• Soft-skills internes. 
Les soft-skills internes reprennent les grands traits de votre personnalité. 
Parmi les principales soft-skills recherchées en entreprise, citons notamment la confiance en soi, la capacité à se remettre en question et l’ouverture d’esprit, la créativité, la gestion du stress, la persévérance, la motivation, l’acceptation de la critique, l’autonomie et l’aptitude à avoir une attitude pro-active…

• Soft-skills externes. 
Ces soft-skills regroupent toutes les aptitudes dont vous savez faire preuve envers les autres : communication et notamment communication non violente, gestion et organisation des équipes, empathie, sociabilité, aptitude à négocier ou à convaincre, aptitude à déléguer et à faire confiance, sens de l’écoute et de la transmission…

Comment montrer ses soft-skills ?

S’il est relativement facile de prouver ses hard-skills (diplôme, test de connaissance, tests pratiques…), mettre en évidence ses soft-skills est plus compliqué : d’une part, car elles se révèlent souvent en situation, ce qui implique une notion de temps ; d’autre part car un entretien d’embauche ou l’exercice professionnels peuvent s’avérer stressant, poussant le candidat ou le salarié à adopter un masque ou une certaine réserve. Car montrer ses soft-skills, c’est accepter aussi de se dévoiler.

Montrer ses soft-skills en entretien
Que ce soit un entretien d’embauche ou un entretien d’évaluation avec ou sans mise en situation, l’idée reste la même : restez naturel
Les soft-skills sont le reflet de votre savoir-être, de votre personnalité, de votre intime. Ne cherchez ni à le masquer, ni à le mettre en avant : plus vous serez sincère et vous-même, plus vos soft-skills émergeront.

• Prouver ses soft-skills avant un entretien. 
Compte tenu de l’importance des soft-skills, les montrer avant un entretien est tentant. 
La lettre de motivation et le CV peuvent illustrer ces soft-skills, à travers la pratique de certains sports ou de certaines activités associatives. 
Le meilleur moyen, popularisé par Linkedin, est de livrer les témoignages concrets de vos clients, collaborateurs ou employeurs. Ces ThKs (Thanks) témoignent souvent en dépassant votre simple pratique professionnelle, en dévoilant la manière dont ils vous ont perçu. 
Les remerciements prouvent aux autres vos soft-skills à travers des mises en situation concrètes, avec cette notion de temporalité si importante. 
Ne vous en privez pas, d’autant qu’ils peuvent vous en apprendre sur vous-même ! 

Softs skills, hard skills : du savoir-faire au savoir-être

52 % des recruteurs aujourd’hui font déjà des soft-skills leur critère d’embauche déterminant ; 90% de ces mêmes recruteurs pensent que ces soft-skills seront encore plus importantes dans les embauches de demain. Ces deux chiffres expliquent donc à eux-seuls pourquoi vous devez maitriser les soft-skills demandées par les entreprises, pour mettre en valeur celles qui vous correspondent. 

Les 6 principales soft-skills demandées en entreprise

• Motivation. 
Si l’on interroge les cadres, 2/3 de ceux souhaitant changer de travail le font pour se redonner un nouveau challenge. La motivation, associée à la persévérance, traduit une volonté de s’engager au service de l’entreprise. Attention toutefois à bien en définir les motifs sous-jacents, pour vérifier qu’ils sont en adéquation avec le poste : quête de sens, nature même de l’activité exercée, amour du travail bien fait, épanouissement dans la relation humaine, motivation financière… 

• Adaptabilité. 
La vie en entreprise n’est pas un long fleuve tranquille et s’accompagne forcément de nombreux aléas. Il convient donc d’être réactif aux nouvelles situations et d’être suffisamment flexible pour répondre à une nouvelle demande. Selon une enquête APEC, cette adaptation aux changements serait pour 37% des sondés la plus importante des compétences pour un cadre, en première position. 

• Sens de l’organisation. 
Associé à une forme d’autonomie, le sens de l’organisation est essentiel : de plus en plus de managers raisonnent en termes d’objectifs, libre au salarié d’organiser son temps et son travail pour l’optimiser. 

• Créativité. 
S’installer dans la routine est souvent toxique, aussi bien à l’échelle d’un individu que d’une entreprise. Qui dit routine dit souvent absence d’évolution et de progrès. Seules l’innovation et la créativité permettent d’avancer et de trouver de nouvelles solutions. Être aujourd’hui force de proposition est une qualité demandée par de nombreux recruteurs : la créativité est une soft-skill permettant de se démarquer des concurrents.

• Esprit critique. 
Il est un peu le pendant de la soft-skill précédente. Plus le management est vertical, plus une routine est installée, moins les employés se manifestent. Tout process doit être pensé comme évolutif : faire preuve d’esprit critique est une soft-skill appréciée, à condition d’argumenter. 
Faire preuve d’esprit critique n’est pas synonyme d’avoir raison : c’est un moyen de s’interroger sur des pratiques en cours ou à venir, en faisant preuve d’analyse et de curiosité

• Sens de la négociation et assertivité. 
Le conflit est inévitable en entreprise : mieux, pour certains il est même nécessaire pour avancer et progresser. L’assertivité et le sens de la négociation sont des soft-skills nécessaires à un vivre-ensemble harmonieux au cœur de l’entreprise. 

Autres soft skills voulues en entreprise

Même si elles sont un peu plus accessoires, ces soft skills sont bienvenues dans le monde de l’entreprise.

• Gestion du stress et de l’humeur : rester maître de soi et ne pas ramener ses problèmes au travail est souvent une qualité. 
• Quotient émotionnel : souvent mis en parallèle du QI, le QE détermine votre empathie envers les autres, c’est-à-dire l’aptitude à comprendre et à partager leurs problèmes. C’est un facteur essentiel de toute relation humaine. 
• Intégrité : soyez intègre envers vous-même et envers votre équipe, un décideur pardonne plus facilement l’erreur que le mensonge. 
• Esprit d’équipe : être solidaire de son équipe et de leur travail est un plus, à plus forte raison quand vous êtes responsable de cette équipe. 
• Aptitude au management : diriger une entreprise est le travail d’un dirigeant, diriger les hommes est le travail d’un manager. Ce dernier doit avoir pour cela de la psychologie, de l’écoute, de la compréhension, en replaçant l’individu au cœur de tout processus. 
• Résolution des problèmes complexes : un esprit analytique, fonctionnant à chaud ou à froid, traduit plus qu’une forme d’intelligence ; il implique une forme de recul, de prise sur soi, de maitrise du stress. 

Softs skills : exemples en recrutement stage ou embauche

Si l’importance des soft-skills en recrutement ne fait plus de doute (soft skills embauche, soft skills stage…), il est intéressant de voir que même Pole Emploi s’y met ! 
En effet, les demandeurs d’emploi se voient désormais proposer un accompagnement pour identifier leurs soft-skills, les approfondir et les valoriser. Cette formation se fait en petits groupes et en entretien individuel : car bien souvent, nous ne sommes pas conscients de nos propres qualités humaines.

Pour les mettre en évidence, des recruteurs recourent à des mises en situation, des cas pratiques ou encore des Escape Games : dans un environnement ludique ou informel et par nature désinhibiteur, l’idée est de révéler les forces du candidat. 
Car là est aussi un des grands enseignements de ces soft skills : ils nous incitent à être de plus en plus nous-mêmes pour les exprimer. 
Au recruteur de déterminer alors s’ils sont adéquation avec les valeurs de l’entreprise.

Nicomak peut vous former en tant que particulier ou en tant qu’entreprise à développer et utiliser ces soft skills dans une logique de qualité de vie au travail ou dans une démarche RH.