Les Rapports RSE n’ont-ils pas un format démodé et inopérant ?
Les Rapports RSE sont l’apanage des investisseurs, des agences de notations et autres analyses financiers. La mise en place de la RSE au sein d’une entreprise et l’augmentation des performances ne sont plus à prouver, à condition de l’intégrer pleinement à sa stratégie bien évidement. Il n’est donc pas étonnant que les actionnaires et nouveaux potentielles investisseurs soient férus de ce document !
« La RSE permet d’augmenter la performance des entreprises de 13 %, mais sur une stratégie qualité et non un empilement d’actions. La démarche doit être intégrée à la stratégie globale de l’entreprise » énonce Salima Benhamou, économiste au département Travail-Emploi-Compétences chez France Stratégie.
Cependant, le rapport RSE ne devrait-il pas s’adresser à de nouvelles cibles ?
La RSE et son reporting surf sur une vague de tendance en ce moment pour les grandes entreprises du CAC40 comme les pour les PME. Le rapport RSE est devenu incontournable. Il est même maintenant l’outil le plus utilisé pour rapporter ses engagements sociétaux et environnementaux. Mais est-ce bien là si bénéfique ?
Le rapport RSE tend à masquer les autres moyens de parler plus largement de RSE et c’est bien là son premier désavantage. Via les lois NRE, la transparence et l’information du public devaient être facilité. L’objectif premier était de mieux informer les consommateurs sur les risques sociaux, environnementaux et économiques qu’une entreprise pouvait engendrer. Mais y a-t-il beaucoup de consommateurs qui lisent ces rapports ? Et bien, non ! La preuve en est que peu de personnes savent décrypter un bilan carbone ou savent ce que signifient les scopes 1, 2 ou 3 !
Les rapports RSE sont rarement abordables pour les rares consommateurs qui voudraient les lire !
Les consommateurs d’aujourd’hui veulent une information plus accessible soit sur les produits qu’ils achètent, soit sur le lieu de vente ou encore sur internet. Sur le web, certains commencent d’ailleurs à prendre en compte ces considérations. Innovants, intuitifs, ludiques voilà les adjectifs qui doivent rimer avec les futures rapports RSE des entreprises.