biais cognitifs Crédit image : Photo de Alex Green sur Pexel

Au bureau ou dans notre vie personnelle, les biais cognitifs vous ont forcément joué des tours un jour ou l’autre. En effet, qui ne s’est jamais fait un avis (erroné) en seulement quelques secondes ? Ou n’a jamais pris une décision basée sur un mauvais jugement ? Tout cela repose sur les biais cognitifs. Mais de quoi s’agit-il ?

Qu’est-ce qu’un biais cognitif ? 

Il s’agit d’un concept introduit dans les années 1970 par deux psychologues : Daniel Kahneman et Amos Tversky. Ils étudiaient alors les prises de décision irrationnelles dans le domaine de l’économie. En effet, un biais cognitif est un schéma de pensée faussement logique, une distorsion dans le traitement de l’information. Ils agissent comme des filtres pour que vous ne validiez que ce qui va dans leur sens. Il s’agit donc d’une forme de pensée particulièrement intéressante à comprendre pour mieux l’appréhender, notamment dans une organisation.

Pour l’expliquer simplement : les biais cognitifs sont une façon pour un individu de prendre une décision rapidement en se basant sur un jugement. Mais ce dernier risque d’être faussé et irrationnel. Le biais cognitif peut donc être un obstacle de taille lorsqu’il s’agit de mener à bien un projet ou de lancer un nouveau produit. 

Ce mécanisme de pensée qui influence nos choix est généralement inconscient. Il entre particulièrement en jeu quand vous devez gérer une grande quantité d’informations ou que vous manquez de temps de réflexion. C’est-à-dire : souvent. Nous pouvons aujourd’hui être régulièrement sujets à cette forme de préjugés, et c’est rarement pour nous servir.

Existe-t-il différents types de biais cognitifs ?

Il existe une grande quantité de biais cognitifs différents. Pour mieux les comprendre, ils sont référencés et classés en plusieurs catégories.

  • Les biais sensori-moteurs. On les appelle aussi les illusions. C’est lorsque notre système visuel analyse mal les informations qui lui parviennent.
  • Les biais attentionnels. Tel un filtre posé par notre cerveau, nous traitons certaines informations selon le prisme de nos préoccupations ou nos centres d’intérêt.
  • Les biais mnésiques. Ce sont les distorsions de jugement principalement dues à des effets de mémoire. Par exemple, après la lecture d’un CV, votre cerveau pourra modifier certains des éléments lus ou former des généralités à partir d’une information. Le guide Nicomak sur les biais cognitifs fait notamment un focus sur l’impact des biais cognitifs lors du processus de recrutement et peut vous apporter des solutions concrètes pour votre organisation.
  • Les biais de jugement. Et ils sont nombreux. Vous connaissez par exemple le biais d’encrage. Il s’agit de cette première impression qui a tendance à figer notre jugement (un employé qui arrive en retard lors de son premier jour, ou un candidat qui a une poignée de main assurée lors de son entretien d’embauche). Vous aurez tendance alors à occulter les informations qui ne viennent pas conforter votre impression. Le biais de complaisance peut également être observé dans cette catégorie. Il permet à un individu de se croire à l’origine de ses réussites mais jamais de ses échecs. Un investissement a porté ses fruits ? C’est parce que j’ai su l’identifier comme une bonne opportunité. Ce fut un échec ? Le contexte économique ou l’incompétence d’un ou une collègue est certainement à blâmer.
  • Les biais de raisonnement. Lorsque vous émettez une hypothèse, ces mécanismes de pensée vous pousseront à vous concentrer sur les éléments qui la confirment plutôt que ceux qui l’infirment. On trouve notamment dans cette catégorie le biais de confirmation. Il consiste à aller rechercher des données qui confortent notre hypothèse et la rendent de plus en plus probable, en ignorant les données inverses. 

L’importance de comprendre nos biais cognitifs repose dans la possibilité de nous en défaire. Cela permet notamment de tendre vers plus de diversité et de richesse culturelle au sein de l’entreprise. Et vous, connaissez-vous les biais inconscients qui freinent votre organisation ?