L’organisation

La ville du havre en Normandie, possède au sein de son HÔTEL DE VILLE, une MISSION HANDICAP. Luc Lemonnier, Maire de la ville du Havre vient de nommer Sandrine Gohier, adjointe au maire en charge du handicap.

Cette ville a décidé de renforcer et de booster sa politique sur le handicap, déjà très active ! L’accessibilité des bâtiments municipaux est en cours, et peu à peu, l’espace public est rénové en pensant aux personnes à mobilité réduite. La Ville a également dépassé les obligations d’emploi.

La problématique 

« Il reste des progrès à faire. Nous avons de grandes manifestations publiques lors desquelles sont portés des messages. Un sourd ne peut y avoir accès. Nous pouvons donc imaginer signer ces manifestations. Sandrine Gohier était déjà conseillère municipale en charge du handicap. En tant qu’adjointe, elle aura plus de puissance et une lecture transversale des politiques publiques. Je souhaite que le handicap devienne un réflexe dans les questions d’habitat, de sport, de culture. » Luc Lemonnier

Les enjeux des parties prenantes

Pour le maire du Havre, une municipalité joue un rôle primordial dans l’intégration des personnes handicapées : « Le rôle d’une ville comme la nôtre est de sensibiliser, normaliser ou plutôt dépasser la normalisation pour accompagner l’ensemble de ces publics. Une politique du handicap c’est, loin d’un misérabilisme, faire en sorte que les gens vivent bien dans notre société. Qu’on ne fasse pas des ghettos du handicap. Par exemple, dans le sport, c’est très bien qu’il y ait des fédérations de handicap et des clubs de sport dédiés, mais notre objectif premier doit être d’abord de pratiquer, dans des conditions normales, avec du matériel adapté. On se retrouve tous un jour, de façon ponctuelle ou durable, en situation de handicap.

Les abaissements de trottoirs sont réalisés pour les personnes à mobilité réduite mais servent aussi aux personnes âgées ou aux parents avec poussette. Autour du handicap, il y a des produits à développer, des applications qui peuvent profiter au plus grand nombre. »

Pour Luc Lemonnier, les personnes mieux placées pour être force de propositions sur les améliorations à apporter sont les personnes porteuses de handicap.

Les objectifs stratégiques

« Je veux que le mieux-être des handicapés soit une opportunité pour notre ville. Ils ont des choses à faire valoir et peuvent être une source de développement ».

Notre grande priorité, c’est l’inclusion dans le logement ordinaire. Il faut éviter de ghettoïser le handicap, explique-t-on au sein de la structure. Il pourrait être proposé une sensibilisation aux commerçants comme cela a été fait aux Docks Vauban, encore une fois pour changer le regard par la compréhension. La Ligue Havraise aimerait que le public dit valide, vienne aux manifestations qu’elle organise, comme la sortie moto. Nous avons des résidents qui participent à l’Amazone. Il faudrait plus de manifestations comme celle-ci accessibles aux personnes handicapées. Comme les rondes-rollers l’étaient. À voir pour le vélo-tour ».

Le projet

Le Havre mission handicap

La ville du Havre, à travers la nomination de son adjointe au Maire en charge du handicap, a décidé de renforcer ses actions en faveur des personnes en situation de handicap, et que ces bonnes conditions profitent à l’ensemble de sa population !

« Il reste des choses à améliorer dans le petit quotidien. Nos brochures administratives vont être simplifiées au niveau du vocabulaire employé qui devra être moins administratif et technique. Les feux sonores sont des dispositifs fixes. Avec les nouvelles technologies, on peut imaginer des applications de guidage avec alertes lors d’événements exceptionnels. Il serait possible aussi de localiser les places PMR. On ne pourra pas tout faire en même temps mais la municipalité n’est pas à même de choisir. Nous travaillons sur l’organisation d’Assises du handicap, fin 2018 début 2019. Elles permettraient de faire venir d’autres acteurs, des villes exemplaires, des initiatives originales dont on peut s’inspirer. Lorsqu’une volonté municipale est comme ici affichée, en général tout le monde se met en ligne pour aller dans le même sens. »

A noter qu’un forum du handicap se déroulera en mai !

La réussite

À l’association Louis-Delamare pour le bien des Aveugles, ils s’estiment plutôt bien soutenu. « Beaucoup de choses sont faites. Alors oui, quelques feux sonores sont à remplacer mais ce qu’il faudrait surtout c’est de la sensibilisation aux professionnels recevant du public. Les chauffeurs de bus, par exemple, ne pensent pas toujours à s’arrêter au niveau de pointillés et les personnes malvoyantes ne sont donc pas face aux portes. 

Stéphanie Audebert, présidente-fondatrice de l’association Asperger Family au Havre peine à trouver des axes d’amélioration. « Nous sommes déjà très bien soutenus par la Ville. Pour l’autisme, les besoins se situent plutôt au niveau national pour les moyens de prise en charge ou les AVS (auxiliaires de vie scolaire). Ce qu’il faut, c’est continuer à sensibiliser le grand public », explique-t-elle. 

Projets analogues

Exemple d’une initiative publique dans l’accès à la culture :

Il existe dans certaines villes un dispositif qui s’appelle « Ciné ma différence ».

Il s’agit de séances de cinéma réservées aux personnes handicapées. Les lumières sont apaisantes, les bruits moins forts et il y a moins de monde dans la salle.

 

Article écrit par Julie Préciat