Charge de travail prescrite et QVT Crédit image : Photo de Kaboompics .com sur Pexels, coupée par Nicomak

Mesurer la charge de travail est une tâche ardue pour tout manager. Une mauvaise gestion de la charge de travail peut avoir des conséquences néfastes sur le bien-être des équipes et sur la performance de l’organisation. Il est donc important de maîtriser la notion de charge de travail prescrite, mais aussi tout ce qu’elle induit. Voyons ensemble les choses qu’il faut absolument savoir. 

Charge de travail prescrite, réelle et vécue 

Pour bien gérer la charge de travail de ses équipes et mieux l’évaluer, il faut en comprendre les diverses dimensions. On en compte plus exactement trois : la charge prescrite, la charge réelle, et la charge perçue. 

  • La charge prescrite. Il s’agit de la charge induite par le poste qu’occupe le collaborateur ou la collaboratrice. Elle comprend donc un certain nombre d’objectifs et d’attentes précises en termes de quantité et de qualité du travail.
  • La charge réelle. On parle ici du déroulement réel du travail mené. Et parfois, la charge réelle ne correspond pas aux plans d’origine. Nous avons toutes et tous déjà eu affaire à des imprévus, des ajustements et solutions trouvées pour les surmonter, un besoin de déléguer du travail à des collègues, etc. La charge réelle peut aussi inclure du travail de recherche, de veille, ou de perfectionnement par exemple. 
  • La charge perçue. Encore différente de la charge prescrite ou réelle, la charge perçue correspond à ce que ressent la personne. Elle induit une subjectivité propre à chaque collaborateur.ice. Cette dimension va donc de paire avec la Qualité de Vie au Travail. Et oui, car celle-ci englobe notamment les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie, etc. 

Des risques à anticiper et éviter 

Vous l’aurez compris, il peut exister une différence considérable entre les diverses dimensions de la charge de travail. Si pour le manager, la charge de travail prescrite semble tout à fait correcte, il peut exister un écart avec la charge de travail réelle, ou avec la manière dont la perçoivent les membres de l’équipe. 

Et c’est précisément là qu’il y a un risque. La surcharge de travail (voire la sous-charge), lorsqu’elle n’est ni reconnue, ni valorisée, ni gérée, peut engendrer des risques psycho-sociaux. Ceux-ci peuvent eux-mêmes entraîner un mal-être, une augmentation de l’absentéisme, un turn-over élevé, une baisse de performance…

Le Code du Travail oblige d’ailleurs tout employeur à évaluer ce genre de risques et prendre des mesures de prévention adaptées pour protéger la santé physique et mentale des équipes. 

Rapprocher les charges de travail prescrite et réelle

Un écart important et systématique entre la charge de travail prescrite et la charge de travail réelle traduit généralement une compréhension erronée des réalités de terrain de l’organisation. Pour favoriser une meilleure adéquation entre charges de travail prescrite et réelle, il conviendrait donc d’analyser et affiner les processus, les procédures et les outils associés. Cette démarche de fond peut s’effectuer grâce à un dialogue approfondi avec les parties prenantes et une identification des axes d’amélioration. 

In fine, rapprocher les charges de travail prescrite et réelle permet d’améliorer la charge de travail perçue et de favoriser une  meilleure collaboration, notamment en permettant à vos collaborateurs et collaboratrices de s’exprimer librement via la mise en œuvre d’un dialogue social de qualité.