Ces biais cognitifs affectent votre travail

Les biais cognitifs, ces distorsions inconscientes de la perception de la réalité, n’affectent pas seulement votre vie privée. Votre travail ainsi que vos relations professionnelles en subissent également les conséquences. Aujourd’hui on vous explique quels sont les biais cognitifs qui affectent le plus souvent votre management et/ou la performance de votre organisation.

Quels sont les biais cognitifs qui affectent votre travail ?

Comme rappelé par le Docteur Isaac E. Dixon de l’Université d’État de Portland dans son article “Putting Humanity into HR Compliance: Become Aware of Unconscious Bias” : les biais cognitifs agissent lorsqu’une personne qui ne vous connaît pas fait des suppositions sur votre caractère, votre intelligence ou vos capacités en se basant sur votre apparence, votre façon de parler ou votre comportement. Cette personne le fait sans même s’en rendre compte. 

Il existe environ 250 biais cognitifs. Certains d’entre eux sont bien connus pour mettre des bâtons dans les roues de la performance de l’entreprise. Connaître leur existence et savoir les identifier peut vous permettre de prendre du recul sur une situation vouée à l’échec. Cette démarche vous évitera également de prendre des décisions trop hâtives ou de porter un jugement erroné sur vos collaborateurs.

L’escalade dans l’engagement

Vous reconnaîtrez certainement des situations vécues dans la définition de ce biais très courant. Il entre en jeu lorsqu’une idée ou un projet s’avère non-concluant, ou lorsqu’un contrat souhaité n’aboutit pas. Ce biais consiste à refuser l’idée que les efforts fournis ont pu être en vain et que l’on a peut-être perdu notre temps.

Comment l’éviter : Rappelez aux personnes concernées (ou à vous-même) que le temps et les efforts investis dans ledit projet seront bénéfiques pour la suite de vos activités. Les compétences acquises pourront être mises à profit la prochaine fois que vous vous retrouvez dans une situation similaire.

Le biais d’attribution dispositionnelle

Il consiste à expliquer la conduite d’une personne par des causes internes plutôt que situationnelles. Cela veut dire qu’on aura tendance à juger ses actions en parlant de son caractère, ses intentions, ses opinions plutôt qu’en remettant en cause le contexte, la situation. Ce biais peut facilement être observé lors de conflits ou de frustrations au travail.  À l’inverse, lorsque l’accident ou l’erreur vient de soi, on aura tendance à regarder les causes externes plutôt qu’internes. Ce biais nous laissera penser que c’est la faute des autres ou du contexte si l’on a fait une erreur.

Comment l’éviter : Dans ce genre de cas, il est essentiel de prendre un moment de recul pour réfléchir et remettre les choses dans leur contexte. Une personne désagréable au travail n’est peut-être pas une mauvaise personne : elle reçoit peut-être beaucoup de missions de dernière minute et subit beaucoup de stress.

Le statu quo

Très courant lui aussi, le biais de status quo vous pousse à préférer ce qui vous est familier plutôt que la nouveauté. Lorsqu’il entre en jeu, ce n’est donc pas la qualité de la proposition qui prime mais vos aprioris sur le caractère innovant d’une proposition. Cela vous pousse à rester où vous êtes plutôt qu’à adopter une nouvelle posture (même lorsque celle-ci est inconfortable).

Comment l’éviter : Avant de proposer une initiative innovante ou un nouveau projet, assurez-vous de préparer le terrain. Vous pouvez accompagner vos collaborateurs et collaboratrices pas à pas afin qu’ils et elles s’approprient l’outil / l’idée que vous souhaitez introduire. De la même manière, avant de refuser une proposition ou rejeter une idée, demandez-vous bien pourquoi vous le faites.

Il ne s’agit ici que de quelques exemples permettant d’illustrer combien les biais cognitifs affectent votre travail ainsi que la performance de l’entreprise. En vous formant aux problématiques qui leur sont liées, vous pouvez cependant apprendre à les éviter. Nous vous invitons notamment à utiliser notre outil de diagnostic, capable de mesurer les biais cognitifs les plus répandus dans votre entreprise.