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HandiLa ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et la secrétaire d’État en charge du handicap Sophie Cluzel, ont indiqué lors de la SEEPH, préparer pour le premier semestre 2018 une réforme visant à « améliorer les dispositifs d’insertion professionnelle » des personnes handicapées.

À 19 %, le taux de chômage des personnes handicapées est deux fois supérieur à la moyenne nationale. Le taux d’emploi de travailleurs handicapés la fonction publique est à 5,3 %. « Il va falloir passer à la vitesse supérieure », a déclaré devant la presse Muriel Pénicaud. Sophie Cluzel a précisé que la réforme en préparation pour le « 1er semestre 2018 » porterait non seulement sur l’obligation d’emploi, mais aussi, plus globalement, sur « une amélioration des dispositifs d’insertion, à la hauteur des espoirs et des attentes des personnes handicapées ».

« Faire de l’incitatif plutôt que du coercitif »

Il faudra étudier la façon de mobiliser et « mettre en réseau » les services publics de l’emploi, les entreprises, les associations et autres intervenants, selon les deux ministres. Elles veulent « faire de l’incitatif plutôt que du coercitif » en mettant en lumière les « bonnes pratiques » et en montrant aux entreprises « les avantages et les atouts » des personnes handicapées. Sophia Cluzel a également exprimé sa volonté de développer l’apprentissage, qui ne concerne actuellement que « 1 % des jeunes handicapés ». Le Premier ministre Édouard Philippe avait annoncé en septembre sa volonté de rénover les dispositifs d’insertion professionnelle des personnes handicapées.

Les inspections générales des affaires sociales (Igas) et des finances (IGF) doivent publier à la fin de l’année une enquête sur le mode de financement des fonds d’insertion Agefiph (secteur privé) et FIPHFP (fonction publique), tandis que l’ex-sénatrice Dominique Gillot mène jusqu’en mars une mission sur l’emploi des personnes handicapées. À l’agence Pôle emploi a notamment été présenté aux deux ministres un dispositif en cours de déploiement, destiné à l’accueil des demandeurs d’emploi déficients auditifs. Une tablette permet de se connecter en visioconférence avec un interprète en langue des signes, qui traduit les échanges avec les conseillers.