Les femmes ont tendance à mieux maîtriser la délégation que les hommes. Cette affirmation s’appuie sur une étude réalisée par la Harvard Business Review en 2018. Selon cette étude, les femmes délèguent plus facilement des tâches et font des retours plus constructifs à leurs délégataires. Si cette information amusante reste anecdotique, il est néanmoins indéniable que la délégation est un outil important dans le monde du travail. Déléguer permet de gagner en temps, en énergie, en ressource mais surtout en sérénité. Avec un liste de « to-do » plus légère, vous serez plus en capacité de vous concentrer sur les tâches où votre expertise aura la plus-value la plus élevée.

Malheureusement, déléguer est une habitude naturelle pour seulement un nombre réduit de professionnel.le.s aujourd’hui. En effet, déléguer demande de lâcher prise sur certains aspects des tâches à réaliser. Pas facile, quand on en porte la responsabilité ! Pourtant, déléguer ne veut pas dire laisser le champ libre. Dans cet article, voyons ensemble quels types de délégation existent.

Cela peut vous orienter pour déléguer plus sereinement vos prochaines tâches… et alléger votre emploi du temps ! Pour mieux maîtriser cette compétence essentielle au travail, une formation vous apporte les bases pour une délégation sans prise de tête !

Quels types de délégation existent ?

Dans son livre « Management 3.0 », Jürgen Appelo identifie sept niveaux de délégation. Ces sept niveaux doivent aider la personne qui délègue à décider le niveau d’autonomie qu’elle désire accorder à la personne qu’elle sollicite. En évaluant le niveau de décision que vous laissez à la personne en charge, vous maîtrisez ainsi mieux votre propre appréhension. Vous pouvez par exemple également procéder par étapes et graduellement augmenter le niveau de décision que vous laissez au délégataire.

geralt – image rognée par Nicomak / Licence Pixabay
  • Type de délégation 1 : « Dire »
  • Type de délégation 2 : « Convaincre »
  • Type de délégation 3 : « Consulter »
  • Type de délégation 4 : « S’accorder »
  • Type de délégation 5 : « Conseiller »
  • Type de délégation 6 : « Examiner »
  • Type de délégation 7 : « Déléguer »

Voyons maintenant en détail à quoi se réfèrent ces différents niveaux. Le « Je » se réfère à la personne qui délègue et le « Tu » se réfère a la personne délégataire.

Comment définir le degré d’autonomie du délégataire

Juger de l’autonomie d’une personne sur une tâche reste une équation relativement subjective. Une équation relativement simple peut vous aider à mieux l’estimer. D’un côté, vous prenez le niveau de compétence de la personne sur la tâche. Quelles sont ses compétences techniques sur la question ? A-t-elle déjà réalisé cette tâche ? Si oui, combien de fois ? A-t-elle des connaissances ou des compétences particulières qui peuvent se révéler complémentaires pour la tâche sur laquelle vous désirez la solliciter ?

En deuxième lieu, vous devez juger du niveau de motivation de la personne. Cela peut se faire simplement via une conversation avec la personne sur la tâche que vous avez en tête. Posez des questions pour évaluer correctement le désir de prendre des responsabilités, le degré d’engagement de la personne ou encore sa motivation générale sur la thématique.

Graphique réalisé par Nicomak

En fonction des réponses de la personne que vous sollicitez, vous pouvez opter pour un sept niveaux de délégation identifiés dans le paragraphe précédent. Si vous hésitez sur le niveau approprié, le plus simple est encore de demander la validation de la personne à qui vous désirez déléguer la tâche. Dans ce cas, décrivez les responsabilités qu’engendre chaque niveau. Si par exemple vous hésitez entre le niveau 4. « S’accorder » et 5. »Conseiller », demandez simplement : « Préfères tu prendre la décision tout.e seul.e ou veux tu que nous prenions la décision conjointement ? ».

Conclusion

Déléguer vous fait gagner un temps précieux. Vous êtes en capacité de mieux allouer vos ressources et votre expertise. Apprendre à déléguer est un investissement de temps qui vous en fera gagner beaucoup à l’avenir. Apprendre à bien déléguer, à mieux déléguer est u ne compétence de plus en plus prisée. Cet article aborde les différents types de délégation mais le sujet est bien plus vaste. Bien déléguer passe aussi par la définition d’un cadre clair, de points de contrôle (sans basculer dans la surveillance), d’outils à disposition… En effet, déléguer n’est jamais se « débarrasser » d’un sujet complexe ou qu’on ne sait pas comment aborder. Nicomak forme depuis 2009 les managers sur des sujets en lien avec un management responsable et bienveillant. La bienveillance passe notamment par la définition d’un cadre de travail clair et de retours constructifs. Deux pierres angulaires d’une bonne délégation ! Si vous désirez vous faire accompagner sur le sujet, nos coachs en délégation sont à votre disposition pour en discuter et envisager ensemble les prochaines étapes.