Quel avenir pour le télétravail ?
Le télétravail est déjà en place depuis de nombreuses années dans les entreprise anglo-saxonnes. A l’inverse, en France, avant la crise sanitaire, le télétravail n’était pas tellement développé. Depuis mars 2020 et le premier confinement, la question était vite réglée car le télétravail est devenu obligatoire pour toutes les entreprises qui pouvaient le faire. Et cela, dans le but de protéger les employés de la COVID-19 en limitant leurs interactions. Très vite, les entreprises ont dû mettre en place des outils pour équiper leurs employés. Il faut dire qu’à distance, les pratiques au travail changent du présentiel.
Le télétravail en chiffres
Selon l’INSEE, en 2017, seulement 3% des salariés déclaraient pratiquer le télétravail au moins un jour par semaine. Parmi eux, 45 % le pratiquaient un jour par semaine ; 26 % deux jours par semaine et 29 % trois jours ou plus par semaine. Le changement a donc été total pendant le premier confinement.
Selon le baromètre annuel du télétravail* : (chiffres de décembre 2020)
- 52% des salariés estiment pouvoir faire tout ou partie de leurs tâches à distance
- 51% des salariés disent avoir une plus grande autonomie dans leur travail
- Il y a eu une diminution des absences de 35%
- La satisfaction des salariés a augmenté de 33%
- 86% des télétravailleurs souhaitent poursuivre le télétravail
- Pour les salariés, le nombre de jour idéal de télétravail est de 2 jours contre 1,4 en 2019
- 1 manager sur 2 reste favorable au maintient du télétravail
Quel avenir pour le télétravail ?
Au moment de la rédaction de cet article, en décembre 2021, les variants du COVID menacent une nouvelle fois de paralyser le pays. Etant donné que le télétravail permet de réduire considérablement les contacts avec ses collègues, cela reste une solution de précaution. Maintenant, il faut voir si le gouvernement le mettra en obligation ou en recommandation.
Quoi qu’il en soit, après pratiquement 2 ans de test de cette méthode à grande échelle sur la France, le bilan reste positif. Le frein majeur était de penser que les employés allaient moins bien travailler chez eux qu’au bureau mais ce n’est pas le cas. De même, ce nouveau mode de travail séduit principalement les travailleurs pour la réduction du temps des trajets ainsi qu’au niveau de la souplesse des horaires. Du côté de l’employeur, la plupart estiment qu’il permet de gagner en productivité et ils ont observé une diminution conséquente des absences. Malgré tout, il est important de considérer que ce mode de travail ne convient pas à tout le monde. Le manque de contact humain peut manquer à certaines personnes tandis que d’autres peuvent avoir du mal à se motiver seules chez elles.
Au vu des derniers chiffres, le télétravail n’est donc pas prêt de disparaître. C’est pourquoi les entreprises doivent se former au management à distance. En effet, la distance amène des spécificités qu’il faut savoir gérer au mieux pour rester compétitif au sein de l’entreprise.
*4ème édition du Baromètre annuel Télétravail de Malakoff Humanis : étude de perception CSA pour Malakoff Humanis, réalisée auprès d’échantillons représentatifs de 1 280 salariés et 300 dirigeants d’entreprises d’au moins 10 salariés du secteur privé – Recueil par internet (salariés) et téléphone (dirigeants), du 9 au 31 décembre 2020