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Entreprises agiles, méthodes agiles, management agile. Est-ce une simple mode, une de plus ? Un mouvement de fond correspondant aux réalités de votre environnement ? Cela concerne-t-il votre entreprise? Est-ce facile d’y passer ? Est-ce vraiment plus efficace que les managements et les organisations classiques ?
Toutes ces questions, il faut vous les poser. C’est indispensable pour l’avenir de votre entreprise.

Pourquoi s’intéresser au management agile ?

Faisons un constat évident : notre monde a déjà beaucoup changé et change de plus en plus rapidement. Les entreprises ne peuvent ni l’ignorer, ni y échapper. Le facteur commun de ces changements est le changement quasi permanent, l’extrême variabilité et l’ évolutivité rapide de «l’environnement». Une entreprise trop figée, trop peu adaptative sera condamnée à terme.
Une entreprise fortement adaptative implique-t-elle pour autant une entreprise agile ? Faisons un tour d’horizon de ces fameux changements qui impactent les entreprises.

Les changements technologiques

La mutation technologique, essentiellement numérique, s’impose d’emblée. Les plus réfractaires se rendent compte qu’ils ne peuvent y échapper. Les échanges numériques avec l’extérieur se généralisent. Les outils disponibles font appel aux tic. Le numérique devient la règle comportementale des individus, collaborateurs et clients. Le numérique apporte aujourd’hui les gains de performances. Sans numérique, il ne peut y avoir de « time to market ». L’expérience indique qu’il vaut mieux gérer la transition en mode agile que traditionnel.

Les changements économiques

L’univers économique se mondialise, géographiquement et numériquement. Les clients et les concurrents sont partout, grâce aux porte-conteneurs et à internet. Corrélativement, les projets peuvent devenir d’une complexité gigantesque et éclatée à travers le monde. Les usages et les modes sont secoués à une vitesse étonnante de vagues transversales qui peuvent provenir culturellement de très loin. Presque plus de niches protégées, des opportunités à aller chercher ailleurs, une offre à renouveler rapidement pour suivre la demande, la précéder pour gagner le jackpot.
Les manières traditionnelles de penser l’entreprise tiennent de plus en plus mal le choc.

Les changements sociétaux

Ils affectent les entreprises en profondeur. L’irruption du numérique déjà évoquée s’accompagne d’usages nouveaux des collaborateurs et des clients. Les comportements changent. Les nouvelles générations, Y ou même X ne se gèrent plus de la même façon. Les seniors clients s’y mettent aussi. On ne parle plus pareil, on n’écoute plus pareil. Zapping et donc versatilité deviennent la règle. Comme l’immédiateté d’ailleurs. Les clients ne comprennent plus les délais d’attente, les options figées, et trouvent leur bonheur ailleurs que chez vous. Les employés acceptent moins la patience, les rythmes immuables, les ordres non expliqués. Ils se tournent volontiers vers les entreprises qui en tiennent compte. S’il ne restait que des employés n’ayant pas le choix, l’implication serait faible, l’investissement personnel minimal.
Intuitivement et statistiquement, les modes traditionnels sont perdants. Place aux modes agiles naturellement mieux adaptés.

Qu’est-ce que le tout agile ?

Distinguons d’abord agilité et flexibilité. L’entreprise traditionnelle sait encore être flexible. Elle sait toujours réagir à l’environnement. La limite, c’est l’ampleur et l’évolutivité de cette réactivité. Par principe, il s’agit de réactions prévues, largement anticipées et évaluées. Lorsqu’on sort du spectre prévu, il faut repenser beaucoup de choses, ce qui sera entrepris avec la même logique de prévisibilité. C’est rassurant, mais induit beaucoup d’inertie et de délais. Le comportement agile vise à transcender ces cages de verre. Par l’usage des outils, par une recherche de remise en cause continue, en cherchant à s’appuyer sur l’intelligence collective. L’agilité est sous-tendue par une philosophie différente.

Le paradigme de l’adaptabilité

Le taylorisme cartésien est dans la prédictibilité, les méthodes agiles dans l’adaptabilité, à l’instar de l’évolutivité du vivant. L’entreprise classique détecte et vise un changement précis, l’entreprise agile expérimente beaucoup pour épouser tous les changements qui surviennent. La pensée classique est un raisonnement rationnel avec plan détaillé exhaustif à la clé. C’est long et dépend totalement des prémisses initiales. Une pensée agile est systémique avec une part intuitive et ne s’intéresse vraiment qu’au résultat, c’est rapide. L’entreprise agile se satisfera de rendements suffisants point par point mais les cherchera en continu. Elle sera par nature plus adaptable.

La philosophie agile

Le mouvement qui a donné naissance aux méthodes agiles procède de l’auto-management. Pas d’effrois, ce n’est pas à interpréter politiquement. Le changement n’est plus vu comme une contrainte externe, mais comme l’essence même de la vie de l’entreprise, où les détails de mise en œuvre sont confiés aux acteurs avec pour seule finalité la réussite. L’intelligence collective y tiendra un grand rôle, repositionnant le management au cœur du dispositif. Très curieusement, c’est un management non directif qui devra garantir la cohérence de l’ensemble.

Les grands axes du management agile

Pour mettre en œuvre un management agile, il ne suffit pas d’appliquer une méthode agile. Il en existe plusieurs qui vont supporter et guider la démarche, mais de vieux réflexes sauront toujours en pervertir l’esprit et l’implémentation. Il faut d’abord favoriser l’intelligence collective. C’est un puissant moteur qui repose sur le savoir et l’implication de chaque acteur lorsqu’il a son domaine d’autonomie. Il faut ensuite miser sur l’usage des nouvelles technologies, indispensables pour répondre au « time to market », pour faciliter les échanges et la perception instantanée entre acteurs parfois distants. Bien menée, leur mise en place conduit à une optimisation des processus. Enfin, l’entreprise doit tout le temps être en optimisation continue, à tous les niveaux et sans attendre le dictât de plans d’amélioration pondus d’en haut. C’est la simultanéité complémentaire des trois axes qui crée l’agilité.

Les principes à appliquer

Des techniques sont à connaître : le cycle incrémentiel itératif, le RAD, les raisonnements holistiques, systémiques, heuristiques, le pilotage par les objectifs. Des réflexes sont à désapprendre : le réductionnisme à outrance, l’exhaustivité absolue des analyses, des solutions et des démarches. Exprimé ainsi, c’est insuffisant voire dangereux. Il faut bien saisir les grands principes. L’humain prédomine sur les processus, ce qui fait intégrer aux processus la composante humaine individuelle et collective. L’expérimentation est préférée aux combats d’experts, on garde ce qui fonctionne jusqu’à ce qu’on trouve mieux. Dès que le besoin change, on oublie les plans en cours pour tenter d’y répondre (le client passe avant). On préférera la collaboration avec les clients et les partenaires à vouloir tout régler par les détails de contrats rigides.
Ces principes font leurs preuves dans un monde hyper-évolutif et les projets complexes. Le rôle du management change de forme mais reste tout aussi crucial. Le management doit être prêt pour passer au mode agile.

Spécialistes des questions de management, nous utilisons notamment SCRUM au quotidien pour notre démarche constante d’amélioration continue et pouvons vous aider à instaurer le management agile au sein de votre organisation.