JAMO

JAMOLe monde du travail représente encore aujourd’hui un parcours difficile pour les personnes présentant des troubles ou handicaps cognitifs. Ces handicaps invisibles touchent le plus souvent les fonctions cognitives telles la mémoire, le langage, la reconnaissance, les fonctions exécutives.

L’AFTC Ile-de-France, qui regroupe les familles franciliennes dont l’un des proches est victime de lésions cérébrales acquises ou « LCA » ont lancé avec LADAPT, le dispositif Jobcoaching Accompagnement en Milieu Ordinaire de travail (JAMO).

Jamo est un dispositif expérimental qui a démarré il y a environ 1 an avec la perspective d’accompagnement au long cours des travailleurs en situation de handicap.

Pour accompagner de façon individualisée des personnes cérébrolésées, une première plateforme JAMO de deux accompagnateurs vient d’être mise en place à Paris pour accompagner 25 à 30 personnes par an.

Un dispositif expérimental JAMO

Il s’agit d’un “jobcoaching à la carte” a une double action : soutenir, accompagner et sécuriser de façon individualisée le candidat en recherche d’emploi ou en poste ; accompagner l’entreprise en la conseillant sur l’incidence fonctionnelle des spécificités liées à ce type de handicap.

Un binôme neuropsychologue + jobcoach

Le neuropsychologue fait l’analyse cognitive du poste et de l’environnement de travail. Il propose des solutions adaptées prenant en compte les difficultés de la personne et des stratégies pour contourner les situations de handicap cognitif, voire un aménagement de fonction. Le jobcoach, qui connaît le monde de l’entreprise, assure un soutien spécifique et individualisé à la personne accompagnée et assure la liaison avec l’entreprise.  Il peut proposer des outils logistiques et physiques.

JAMO et l’emploi accompagné

Si le dispositif Jamo, expérimental, ne relève pas de l’emploi accompagné tel qu’il est actuellement mis en œuvre dans le cadre de la loi Travail du 8 août 2016, il en partage un grand nombre de caractéristiques. Ainsi, les personnes accompagnées ont toutes un projet de travail en milieu ordinaire ou rencontrent des difficultés à se maintenir dans l’emploi et à sécuriser, de façon durable, leur parcours professionnel.

Elles bénéficient, comme prévu dans l’article 52 d’un accompagnement médico-social et d’un soutien à l’insertion professionnelle, en complément des prestations et actions des dispositifs existants : Sameth, Cap emploi, Pôle emploi, mission locale…

La seule grande différence en fait est que les personnes ne sont pas orientées par la MDPH, partenaire du dispositif.