Comment mesurer le développement durable ?
Voilà maintenant des années que la notion de développement durable est bien ancrée dans la plupart des organisations. Mais rendre compte de l’impact positif des politiques et actions mises en œuvre dans l’entreprise n’est pas toujours chose aisée. Aujourd’hui, nous allons vous montrer une démarche clé : comment mesurer le développement durable.
Mesurer le développement durable : un défi
Aujourd’hui, les organisations doivent fréquemment répondre de leurs engagements en faveur du développement durable. En effet, tant les consommateurs que les politiques publiques et les parties prenantes attendent des entreprises qu’elles développent et mettent en œuvre une démarche RSE. Cela comprend à la fois un développement viable économiquement, vivable (respectueux de l’environnement) et équitable (respectueux de l’humain). Mais pour cela, encore faut-il toutes et tous avoir les mêmes références.
Et il s’agit bien là de l’un des plus grands défis en matière de développement durable, comme l’a analysé plus en détail l’OCDE. Si tous les pays et toutes les organisations n’ont pas la même grille de lecture, ni les mêmes outils de mesure : comment pouvons-nous adopter une démarche commune ? Comment comparer et analyser les résultats des uns et des autres ?
L’une des réponses les plus courantes pour répondre à cet enjeu consiste à recenser et sélectionner un certain nombre d’indicateurs pour chacune des trois dimensions du développement durable. La Commission du Développement Durable des Nations Unies (CDD-ONU), la Commission Européenne (CE) et l’OCDE, entre autres organisations, ont d’ailleurs rassemblé un éventail d’indicateurs pour suivre les tendances du développement durable.
Déterminer vos indicateurs de développement durable
Bien sélectionner vos indicateurs de développement durable, c’est vous assurer qu’ils soient pertinents pour votre organisation et vos parties prenantes. Et pour que votre batterie d’indicateurs soit complète, il faut nécessairement qu’elle repose sur des critères économiques, mais aussi environnementaux, sociaux, sociétaux et de gouvernance. Les indicateurs RSE qu’il est préférable d’utiliser varient d’une entreprise à l’autre. C’est pourquoi, un œil extérieur pour vous accompagner dans votre démarche ne peut qu’être bénéfique. De manière générale, vous pouvez compter sur deux éléments pour vous indiquer le cap à suivre :
- Les référentiels communs reconnus
- Les normes ISO 26000, qui donne la bonne ligne de conduite à suivre pour fonctionner de manière socialement responsable ;
- Les normes GRI, qui sont structurées sous forme d’un ensemble de normes interdépendantes en matière de reporting de développement durable ;
- Global Compact, ou Pacte Mondial, programme de l’ONU visant à impliquer les entreprises dans le respect de 10 principes clés afin de construire une société plus durable.
- Les attentes des parties prenantes
Appuyez-vous sur les attentes des parties prenantes externes, internes et distantes pour choisir des indicateurs de développement durable qui répondent à leurs questions et les satisfont. Pour cela, il est crucial d’engager un réel dialogue de fond avec toutes vos parties prenantes. Cette démarche vous aidera également à identifier vos principaux enjeux en matière de RSE.
Une fois les indicateurs listés, il ne vous restera plus qu’à les trier pour n’en retenir que les plus parlants, et ceux qui sont prioritaires.
À quoi ça sert ?
Savoir mesurer votre démarche de développement durable présente plusieurs avantages.
- Connaître les résultats directs et indirects des actions mises en places et les progrès par rapport à un objectif précis,
- Renseigner les parties prenantes quant à votre engagement, vos réussites, les difficultés qui persistent et les besoins pour avancer,
- Suivre les impacts et effets de vos actions sur le long terme dans une perspective d’évolution et d’amélioration continue,
- Rédiger des rapports précis, clairs et utilisables au quotidien