Illustration colorée représentant une équipe collaborant. Au centre, une femme montre des schémas sur un grand tableau interactif, entourée de deux collègues prenant des notes et discutant. En arrière-plan, des engrenages symbolisent les interactions entre les différentes personnes. L'image dégage une ambiance de travail collaboratif et d'innovation. Crédit image : Crédit image : Pch-vector sur Freepik

Les termes « systémie », « systémique » ou « approche systémique » sont de plus en plus fréquemment utilisés. Or ces termes peuvent avoir des définitions différentes selon leurs contextes d’emploi. Quels sont les points communs et les différences entre ces différents usages ?

Voyons ce que ce qualificatif de systémique recouvre et en quoi distinguer ces différentes définitions peut être intéressant.

La systémique comme « Science des Systèmes » : une vision inspirée des sciences naturelles et de l’informatique

La systémie est fondée sur l’étude des systèmes complexes et de leurs comportements. Elle est en lien avec des domaines tels que la biologie, la cybernétique, ou encore l’informatique.

L’approche systémique consiste à analyser des systèmes en tant qu’entités où chaque élément a un rôle et des relations définies avec d’autres éléments. Cette vision s’intéresse donc plus aux relations entre les éléments du système qu’aux éléments. C’est elle qui constitue le point commun de toutes les approches qualifiées de « systémiques ».

Par exemple, cette approche se retrouve dans les entreprises sous forme de systèmes de gestion de la qualité ou de systèmes d’information. Chaque processus ou flux est étudié en relation avec l’ensemble. L’objectif est alors d’optimiser les fonctionnements internes en les rendant cohérents et interdépendants. Cette acception, plus analytique, sert souvent de base à des démarches de modélisation ou de gestion opérationnelle en entreprise.

La Systémique comme « Pensée Systémique » : une perspective holistique pour comprendre la complexité

Ici, la systémie s’apparente davantage à un état d’esprit ou une méthode de pensée visant à appréhender la complexité.

Cette pensée systémique nous invite à aller au-delà des causes linéaires et à observer les interdépendances, les rétroactions et les conséquences indirectes de nos actions.

Par exemple, dans le cadre du développement durable, la pensée systémique aide à comprendre que des décisions économiques ont des répercussions environnementales et sociales qui ne peuvent être négligées. Elle pousse à anticiper les effets secondaires et les implications à long terme, en analysant les effets en cascade dans l’écosystème global d’une entreprise.

Et l’approche systémique en coaching alors ?

En coaching, l’approche systémique et interactionnelle développée par l’école de Palo Alto – se concentre non pas sur les éléments, mais sur les interactions et les comportements dans un système humain, comme une famille ou une entreprise.

Cette approche part du principe que ce sont les relations entre les individus et les comportements qu’ils développent dans ces interactions qui créent la dynamique d’ensemble.

Dans le cadre systémique, un comportement – problématique ou non – au sein d’un groupe n’est pas considéré comme le fait d’un élément isolé. Il est le reflet des interactions et peut être influencé par les rétroactions des autres.

Dans le contexte organisationnel, cela se traduit par des interventions qui ne cherchent pas tant à « réparer » un individu ou un service qu’à ajuster les dynamiques relationnelles qui sous-tendent les comportements.

Cette approche est particulièrement utile et efficace dans la gestion des conflits, les difficultés managériales, le coaching d’équipe, ou les démarches de qualité de vie au travail.

Quelques ressources pour aller plus loin à propos de l’approche systémique dans l’accompagnement des organisations

L’approche systémique vous intéresse ? Nicomak propose des interventions systémiques à plusieurs niveaux et notamment du coaching individuel ou d’équipe. Parlons-en !